Après avoir passé plusieurs jours au milieu de la nature du parc Amboro et retrouvé BenKa de son expédition à moto très périlleuse (qui lui restera bien gravée dans sa mémoire, ainsi que dans celle de Sarah). Nous décidâmes de partir tous ensemble pour Cochabamba.
Et comme il n'y a pas de terminal de bus, il fallu un petit peu batailler pour avoir les bonnes informations, demander plusieurs fois à plusieurs personnes différentes pour avoir un semblant d'instruction.
On nous informe qu'aucun bus pour Cochabamba passent à Samaipata et que notre seule possibilité de s'y rendre et d'aller dans la ville voisine de Mairana éloignée de 15km pour prendre l'unique bus qui par tôt le matin, à 8h...
C'est comme cela que nous partons le lendemain avec notre petit groupe. La "famillia Zorro-Flamingo"!
Départ de Samaipata |
Sympa mais ce n'est qu'au bout d'un bon 20 minutes que nos efforts sont récompensés en convaincant un chauffeur de nous y accompagner. BenKa et moi sommes collés dans le coffre du break, les sacs ne nous empêchant aucuns mouvements! Mais on y est!
C'est la loi du taxi collectif, on ne sait jamais quand on va partir et combien on va payer!
C'est une lutte de tous moments où il faut négocier subtilement, montrer que l'on ne cédera pas aux prix exorbitants que pourrait laisser imaginer nos "faces blanches", tout en gardant toujours son calme, sa bonne humeur et une blague de côté! Une bataille déjà perdu d'avance à celui qui ne comprend pas les pas de ce "ballet culturel"...
Dans le bus direction Cochabamba |
350km en 14h cela représente du 25km/h de moyenne!
Un trajet long, très long avec une route faite de sable et de terre, longeant les vallées, serpentant sur les sommets, dans une chaleur chaude et moite à un instant et à un autre froide et humide!
Un de mes meilleurs trajets en bus de mon voyage si ce n'est de ma vie!
En la ruta en direccion de Cochabamba |
J'ai vu une nature extraordinaire et complètement changeante, passant d'une vallée à une autre d'un sommet à un autre. Des forêts humides avec des fougères géantes, aux vallées semi-arides, d'un sommet complétement pris dans le brouillard épais et humide aux sommets secs avec un ciel bleu si pur et cette vue si lointaine!
Malgré et peut être grâce à l'état de la route, j'ai pu apercevoir une flore foisonnante de vie et variée!
En la ruta en direccion de Cochabamba |
Plaza 14 de Septiembre - Cochabamba |
La place principale de style coloniale, la cathédrale Diocésaine, quelques thermes dans les flancs de montagnes et le "Christ Rédempteur Bolivien".
"El Cristo de la Concordia" est le même que celui du Corcovado à Rio, mais il est plus grand, de 6m le rendant le plus haut des Amériques.
Un "pied de nez" aux brésiliens et surtout une preuve que le catholicisme est bien encré et perdure ici en Bolivie et Amérique Latine.
Plaza 14 de Septiembre - Cochabamba |
Nous nous attardons pas et notre petit groupe après une bonne nuit de sommeil reprend la route le lendemain vers la capitale!!! La deuxième du pays!
J'ouvre les yeux et je sens que l'on arrive, cela s'agite dans le bus et je pense c'est cela qui m'a réveillé. Je regarde autour de moi, tout le monde est déjà réveillé. 7h du matin, le bus de nuit parti à 23h de Cochabamba est enfin arrivé à La Paz. La nuit fut dure, froide et inconfortable. 240 km de route pour 8h de bus, on reste dans la moyenne...
Plaza Murillo - La Paz |
Confirmation d'un passant, on est bien à La Paz mais au "terminal alto", le terminal principal se trouve plus bas, dans la vallée, proche du centre ville. Le petit moment d'incertitude passé on saute dans un mini bus direction le centre ville!
Villecresnes y las palomas en la Plaza Murillo - La Paz |
Tout autour des montagnes de plus de 6 000 m surplombe la ville! Nous plongeons dans la bouche de la pieuvre.
Que hacen??? Locos Extranjeros!!! Plaza Murillo - La Paz |
La ville au climat plutôt froid à toujours été marquée par l'histoire de la Bolivie. Comme "el grito libertador" en 1809 ou la révolution nationale en 1952. Et c'est pour cette raison qu'elle est devenue dès 1898 le siège du gouvernement. C'est un des rares exemples dans le monde où un pays se partage entre 2 capitales. La Paz étant la capitale administrative et Sucre la capitale constitutionnelle.
Calle Linares - La Paz |
La plupart du temps les avis ne se trompent pas mais cela ne nous empêche jamais d'aller vérifier par nous-même. Ici à La Paz tout ce qui est dit est vrai, mais il s'y passe aussi beaucoup d'autres choses. Par moment on quitte ce vacarme assommant pour arriver dans une petite rue passante, calme et on oublie tout. Ces petits rues se trouvent proche du centre ville historique dans le quartier Rosario.
Plaza Murillo - La Paz |
Et dans tout cela on tombe aussi sur des bébés ou foetus de vicuña séchés. Horrible pour nous touriste, mais il faut savoir que dans les traditions locales, la vigogne est un animal sacré et il est de coutume d'enterrer dans sa maison les cendres de l'animal brulé pour apporter protection à la famille.
Il y a énormément de chose à faire comme visiter les musées. Celui qui a retenu mon attention c'est celui de la "Coca". Cette plante vénérée des uns et diabolisée des autres. Pour mieux comprendre ce que représente la feuille de coca, Pierre et moi sommes partis visiter le "Museo de la Coca"!
Allez c'est parti et les clichés tombent!!
Museo de la Coca - La Paz |
On apprend et on comprend au fur et à mesure de la visite que la feuille de coca n'est pas de la cocaïne. Oui elle en contient mais à des doses extrêmement infimes. L'amalgame fut trop vite fait depuis la conquête espagnols et on satanisait une tradition millénaire.
Planta de Coca - Wikipedia.es |
Nous découvrons son histoire à travers les traditions andines, les nombreuses interdictions des institutions religieuses. A l'époque de l'évangélisation, elles voyaient un moyen de perpétuer les traditions locales et de ne pas se soumettre à l'ordre religieux.
Aussi, les peuples européens découvrant la puissance salutaire de la coca créèrent des premiers alcools avec de la coca appelés vins fortifiés (invention française) puis les boissons gazeuses bienfaitrices pour la santé comme le pepsi ou le coca-cola (ne cherchez plus d'où vient le nom).
C'est finalement les pays diabolisant la coca qui en on extrait chimiquement les substances, les amplifières et sous l'accord des états le vendaient comme produit tonifiant et bénéfique à la santé. Jusqu’à ce qu'on s’aperçoivent que les dosages trop forts étaient néfastes, la cigarette avant l'heure...
Nous découvrons ce petit musée et je note quelles citations sur mon carnet:
"La Coca es el simbolo de la Identidad Andina. Es por esto que el hispano no accullia pues le significaria aceptar la religion y vision indigena, a la cual no entiende y repudia"
Sdenka Silva 1989.
"Los Incas situan a la MamaCoca como origen de su pueblo. Sinchi Roca, Inca original mediante el matrimonio con una mujer llamada MamaCoca conquisto el Cuzco. Asi nacio el Imperio Incaico"
Henman 1992.
Cerveza de coca, Museo de la Coca - La Paz |
Le lendemain nous nous lançons dans une autre aventure! Un bond dans l'histoire et une compréhension et la découverte d'une civilisation incroyable! La civilisation de Tiwanaku, les ancêtres des Incas!
Ruinas de Tiwanaku |
Ruinas de Tiwanaku |
Quoiqu'il en soit ce n'est que vers -500 avant JC que la civilisation commence à prendre une ampleur et s'étendre au delà des berges du lac Titicaca. C'est vers 900 après JC que Tiwanaku atteignit son apogée, des immenses territoires, allant du Sud du Pérou au Nord du Chili et de l'Argentine. Un système centralisé sur la religion et sa toute puissance.
C'est ainsi que fut conquis de nombreux territoires, non pas par les armes mais la crainte et la magnificence des prêtes de Tiwanaku.
Ruinas de Tiwanaku |
Templete Semisubterrano - Ruinas de Tiwanaku |
On y remarque des têtes qui semblent venir de toutes origines, européennes, asiatiques, même une qui ne parait pas venir de la terre...
Il ricane alors en voyant nos visages surpris et imaginatifs. Il nous dit alors : " El mysterio es intacto!"
Cabezas de personajes importantes, Templo de Semisubterrano - Ruinas de Tiwanaku |
Cabezas de personajes importantes, Templo de Semisubterrano - Ruinas de Tiwanaku |
Templo de Kalasasaya - Ruinas de Tiwanaku |
Puerta del Sol - Ruinas de Tiwanaku |
Puerta del Sol - Ruinas de Tiwanaku |
Viracocha est un des seuls dieux qui soient représenté dans une multitude de civilisations précolombiennes d'Amérique Centrale et du Sud.
Viracocha - Wikipedia.es |
Ruinas de Tiwanaku |
Representacion del dio Viracocha - Ruinas de Tiwanaku |
Mimi estatuas - Ruinas de Tiwanaku |
Mini artefactos - Ruinas de Tiwanaku |
Je pense que ce fut la recette gagnante pour une superbe journée dépaysante et riche en connaissances.
Desde las alturas de La Paz |