Après avoir découvert le merveilleux désert de sel d'Uyuni, nous sommes partis, BenKa, notre nouvelle amie Julia et moi vers Potosi.
Elle est la ville la plus haute du monde! .Accrochez-vous car Potosi est à 4 100m d'altitude, hauteur d'où sautent les parachutistes et près de 170 000 personnes y vivent!
Et c'est la particularité de toute la Bolivie. Le pays est traversé par la cordillère des Andes dans une de ses parties les plus hautes. Les paysages sont montagneux et vallonnés comme dans l'Altiplano mais toujours très haut. Et on y retrouve toujours un climat subtropical, chaud et humide, avec des conditions climatiques qui varient beaucoup en fonction de l'altitude.
Julia en el Koala Den - Potosi |
El Presidente Evo Morales, Casa de la Libertad - Sucre |
La Bolivie est un pays avec un très fort indice de pauvreté. Ses principales activités économiques sont l'agriculture, l'exploitation des forêts, les textiles, les produits fossiles comme le pétrole, le gaz ou les métaux tels que l'argent ou le lithium.
A Uyuni nous avions vu le désert de sel et ses réserves phénoménales de lithium, aujourd'hui c'est la mine d'argent de Potosi que nous visitons! Une expérience très marquante pour moi!
La ville de Potosi fut fondée en 1545 par les espagnols pour exploiter la mine proche, le "Cerro Rico". Mais la "riche montagne" était connue bien avant les conquistadors. Les Incas et leurs ancêtres l'exploitaient déjà.
Listo para una experienca particular - Potosi |
Empressa de plata - Potosi |
Mais vraiment en faible quantité. Les 15 000 mineurs extraient 5 000 tonnes de pierres par jour de la mine mais seulement moins de 1% est de l'argent. Ce qui fera en moyenne 0.22 grammes d'argent par mineur...
Des cabres, des tuyaux, des sangles passent partout, le bruit des moteurs, des engrenages, bains qui bouillonnent, pales qui séparent les alliages, eaux qui coulent, tout n'est que bruit et lourdes poussières. On a du mal a comprendre comment tout cela marche ensemble.
Ce n'est qu'ensuite que nous sortons de la ville pour se rendre sur ce fameux "Cerro Rico".
De loin il parait n'être qu'une simple haute montagne, la même parmi tant d'autres autour. Mais plus on se rapproche plus on distingue des rampes d'accés, des routes, des gros engins de chantier, des trous partout, des entrées de mines, des wagons et des mineurs. Des sensations très étranges se produisent en moi.
En frente del Cerro Rico - Potosi |
La "montagne riche" est découpée, parcellisée en syndicats de miniers, nivelée pour permettre l'accès aux camions le plus près des entrées de mines. On compte 180 mines pour un réseau de galeries de plus de 500km...
Potosi desde el Cerro Rico |
Entrada de una de las minas del Cerro Rico - Potosi |
mineros trabajando, Cerro Rico - Potosi |
Un wagon sort, il jette un coup d'oeil pour voir si un autre arrive. Non. Il nous ordonne de s'engouffrer dans la mine et de coller la paroi le plus possible.
C'est un climat de tension et de stress qui arrive en moi. Il fait noir, très chaud et humide, c'est poussiéreux et il faut marcher courir en se baissant un peu pour ne pas taper sur les roches du plafond. Pauvre BenKa qui doit vraiment s'accroupir par moment vu sa taille.
Un wagon arrive, le guide nous donne le signal de se mettre sur le côté le plus vite possible.
mineros trabajando, Cerro Rico - Potosi |
Le wagon fuse dans un bruit strident, entrechoquement de ferrailles. Il passe et laisse un énorme souffle d'air qui apte mes amples vêtements. Je n'ai pas le temps de réaliser que notre guide nous ordonne de nous lever et de continuer rapidement notre progression. Il n'est pas rassuré lui aussi et sait au combien ce passage est délicat pour lui et son groupe inexpérimenté.
Il ouvre une porte en ferraille sur la gauche, nous nous y réfugions pour plus de calme. Enfin on quitte les rails et les wagons fous! Nous avons même pas fait 200 m dans la mine et il reste 2h de visite...
Al tamaño de un hombre, nada mas, mina del Cerro Rico - Potosi |
Capilla de Jesus , Cerro Rico - Potosi |
Comme le bon dieu "Jesus" et le malin "El Tio". "L'oncle" est un demi dieux, démoniaque il prend dans des effondrements et des explosions les mineurs qui ne le vénèrent pas assez d'offrandes. Il est protecteur et destructeur des mineurs .
On poursuit en s’enfonçant de plus en plus dans la mine. les chemins se séparent dans des galeries multiples qui ne paressent pas avoir de fin. On rencontre Don Téo, 45 ans, qui parait 70. Il est ridé et parait vieux.
Don Téo nous explique son métier, la concession qu'il possède seul depuis que son frère est mort il y a deux ans à 50 ans de la silicose, la maladie professionnelles des mineurs.
Notre guide saluant nous raconte l'histoire de la mine, les légendes, mais aussi la réalité au quotidien. Lui ancien mineur met un point d'honneur pour expliquer la dureté et l'espérance de vie des mineurs.
De 30 à 35 ans, c'est l'espérance de vie dans les mines. La raison sont la dureté, les conditions pénibles et surtout les poussières inhalées qui détruisent les poumons : la silicose.
Les mineurs entrent dans les mines entre 15 et 20 ans et pour y ressortir mort à 45-55 ans. Ceci est la mine nous explique notre guide.
Un discours déstabilisant! C'est incroyable comment ces gens s'acharnent nuits et jours dans des conditions très très difficiles et extrêmes pour arracher à la montagne quelques grammes d'argent et d'autres métaux qu'ils vendront à très bas prix. Ce n'est pas une passion pour Don Téo mais bien la dernière solution pour trouver un travail et tenter de subvenir aux besoins de sa famille...
Il est de coutume d'offrir un peu de soda à ces gens là où de la dynamite pour les aider physiquement et financièrement. Oui la dynamite s'achète en vente libre en Bolivie.
BenKa lui offre ce petit sac, tnt, glycerine et mèche avec un sourire digne et saluant sa bravoure.
Mucho estresso, mina del Cerro Rico - Potosi |
Voyant la petitesse du passage, seul BenKa téméraire et moi quelques minutes plus tard, me concentrant pour pas paniquer y entrons.
Je suis vraiment pas bien et la sensation de claustrophobie s'empare de moi de plus en plus. BenKa est déjà passé à la deuxième ou troisième poche alors que moi j'entre à peine dans la première. Je suis vraiment pas bien et je commence à paniquer. Coincé dans cette petite poche qui pourrait seulement contenir une personne de plus que moi, je suis en face de mes peurs les plus viscérales et je tente de les affronter!
BenKa me rejoint et je décide de remonter dans le boyau plus haut, mais j'arrive pas à passer car aucun appui pour mes pieds et mes épaules sont coincées. Il me faut l'aide de BenKa pour sortir de cet étroit passage. Je respire...
Una visita emotiva, Cerro Rico - Potosi |
Une expérience très marquante, même encore quand j'écris ces lignes 6 mois après...
Cette journée fut marquante pour moi et BenKa...
Plaza Quijarro-Bolivar - Potosi |
La "Bruja" y la Casa de la Moneda - Potosi |
Un terrible métier était de chaufer et fondre les métaux. L'éprouvant travail à de très très hautes températures, 962 degrés pour l'argent et 1 064 pour l'or, était assuré par des esclaves, le plus souvent venus d'Afrique.
En quelques temps, la ville devint la plus peuplée d'Amérique derrière Mexico, avec 200 000 habitants au moins. Mais surtout plus riche que toutes les autres villes de Nouvelle Espagne.
Iglesia de San Lorenzo - Potosi |
Calle Ayacucho y Convento de Santa Teresa - Potosi |
Vista sobre el Cerro Rico - Potosi |
Aujourd'hui il est de plus en plus rare de trouver de l'argent et les conditions de travail en deviennent de plus en plus difficile car la ville n'a pas d'autre économie pour se rabattre.
Campana de la Iglesia de San Lorenzo - Potosi |
Mercado - Potosi |
Sucre est la capitale constitutionnelle de Bolivie, elle abrite le pouvoir judiciaire alors que La Paz est la capitale administrative, elle héberge donc les pouvoirs exécutifs et législatif.
Lors de la déclaration d'Indépendance en 1825 elle était le seule capitale du pays, mais elle perdit de ses pouvoir au profit de La Paz, plus forte économiquement.
Palacio Gobierno - Sucre |
Los Heroes, Casa de la Libertad - Sucre |
Plaza 25 de Mayo y Catedral Metropolitana - Sucre |
Plaza Pedro de Anzúrez, la Recoleta - Sucre |
Cal Orcko - Sucre |
Ce site fut découvert dans les années 90 lorsqu'une compagnie de ciment récupérant de l'argile tomba sur des traces entre 2 couches de mineraux. Aujourd'hui le site mit à nu est le plus grand du monde. Il représente 5 055 empreintes de dinosaures pour 300 espèces différentes!
Muro de huellas, Cal Orcko - Sucre |
Huellas de Saurópodo, Cal Orcko - Sucre |
Équipés d'un casque nous découvrons le site avec un guide. Une merveille!!!
Muro de huellas, Cal Orcko - Sucre |
Incroyable de penser qu'il y a 68 millions d'années des dinosaures étaient là, juste en face de nous ils courraient, mangeaient, marchaient!
La Team, Cal Orcko - Sucre |
Regresso en el Prehistorico, Cal Orcko - Sucre |
Atardecer en el mirador de la Recoleta - Sucre |
Atardecer en el mirador de la Recoleta - Sucre |
Atardecer en el mirador de la Recoleta - Sucre |
Atardecer en el mirador de la Recoleta - Sucre |
Las Amigas - Sucre |
Pulseras argentinas - Sucre |
Una FAMILIA!!!- Sucre |
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