samedi 25 avril 2015

Chili - San Pedro de Atacama, le Salar d'Atacama, les vallées de la Lune et de la Mort et Calama

Je n'avais jamais était aussi près du soleil.
Ce matin, nous avons quitté pour la dernière fois l'Argentine. Un pays incroyable que nous avons traversé de haut en bas et de long en large, de Salta à Ushuaia (3 500km) et de Mendoza à Buenos Aires (1 000km). Un pays magnifique, des populations vivantes et des souvenirs gravés à jamais.

Ce matin, le bus nous transporte à San Pedro de Atacama au Chili, dans un décor bien particulier. Nous traversons cette frontière naturelle, les Andes et le "Paso de Jama".

Paso de Jama - Frontière Argentine Chili
Le "passage de Jama" est l'un des plus haut de toute la cordillère des Andes, le poste frontière se trouve à 4 400m d'altitude et la route y accédant culmine facilement les 4 800m d'altitude.

Tout autour de nous, ce paysage désertique et glacial. Le ciel sans aucun nuage est d'un bleu qui parait si froid et le soleil parait si près. La route d'un goudron assez nouveau est le seul élément qui rappelle la présence de l'homme dans cette vallée désertique et glacial bordée de volcans aux couleurs noires, qui s'imposent comme les gardes de ce monde. C'est impressionnant!

Paso de Jama - Frontière Argentine Chili
En fin de parcours, la "Ruta 27" nous amène à San Pedro de Atacama où nous allons passer quelques jours. Et on a du mal à croire comment un village peut se trouver ici.
Route en sable et murs en adobe - San Pedro de Atacama
Le village de San Pedro de Atacama, couramment appelé Atacama se trouve dans le bassin du désert de sel d'Atacama. A une altitude de 2 400 m, ce tout petit village construit en adobe (argile mélangé à un peu d'eau et de paille) qui vivait de l'agriculture et de quelques échanges commerciaux avec la Bolivie et l'Argentine il y a quelques années , s'est complétement tourné vers le tourisme aujourd'hui. Mais pas qu'un peu.
Aujourd'hui la ville vit complètement de cette manne et le village s'est transformé en gîtes, auberges de jeunesses, agences de tourisme, bars lounge, supérettes,...

Une grosse surprise attend celui qui croit rencontrer un village typique et partir à la rencontre des locaux ici.

Valle de la Luna - San Pedro de Atacama
Je ne m'attendais pas à un tel village si petit en arrivant. Un terminal de bus minuscule où seul 3 bus peuvent s'y loger et où les demis tours y sont très difficiles, des routes en terre et sable, des habitations en briques d'adobe, une ambiance comme j'avais jamais vu ailleurs. 

Et plus on se rapproche du petit centre ville, plus le flot de tourisme abonde. Arrivés en plein milieu de la place centrale, ébahi, je me suis rendu compte que j'avais en face de moi une fourmilière de centaines de touristes européens, américains, australiens et sud américains.
Valle de la Luna - San Pedro de Atacama
Mais on comprend vite pourquoi. Tout Autour d'Atacama se trouvent de merveilleuses choses.
Des paysages dont les termes lunaire, irréel, fabuleux prennent tout leur sens.
Comme les "valle de la Luna" et de la "valle de la Muerte". Ce sont des paysages tout simplement lunaires, d'un autre monde. Ici les Andes se sont contractées et sous le poids des forces terrestres, les roches se sont pliées, plissées, fracturées. Comme si la terre pour se rendre rendre plus belle voulait revêtir une jupe plissée.
Valle de la Muerte - San Pedro de Atacama
Pas une trace de végétation ni d'animaux ici, l'absence d'humidité et les fortes densités en sel en sont les causes.
Ce paysage est désertique, sec, chaud, comme très froid lorsque le soleil se couche, l'impression de ne plus être sur la terre mais ailleurs s'y dégage. Mars, la Lune, une autre planète peut-être, c'est irréel. Je regarde ces paysages et j'ai l'impression de ne plus être sur terre, je voyage entre imaginaire et réel.

Valle de la Muerte - San Pedro de Atacama
A coucher du soleil, l'esprit rempli d’allégresse par la beauté et les mélanges de couleurs rose, rouge, violet, on y fait de belles rencontres, comme celle de 2 québecois Marilou et Gabriel... Ah wéééé!!!
Atardecer en la Valle de la Luna - San Pedro de Atacama
Le soleil disparait et le paysage chaud devient tout de suite froid en une seconde. Un secousse thermique et visuelle. Il est temps de laisser les vallées de la mort et de la lune.

Ou bien le désert de sel d'Atacama s'offre à nous dans des paysages aux contrastes incroyables. Entre le ciel d'un bleu azur et le blanc/beige du sel si intense, reflétant les rayons du soleil, se trouve un panel de couleurs époustouflants.

Salar de Atacama - San Pedro de Atacama
Du rouge ferraille, du vert algue, du rose flamant, du jaune sable, un champs de couleurs peu commun. 
Salar de Atacama - San Pedro de Atacama
La visite du salar se fait par des petits chemins creusés dans le sel et donne sur des lagunes, comme celles de "Chaxa" ou de "Cejar" et un parc naturel. Refuge pour de nombreuses espèces de volatiles en plein milieu du désert de sel d'Atacama.
Reserva Nacional Los Flamencos, Laguna Chaxa, Salar de Atacama - San Pedro de Atacama

Laguna Cejar - Salar de Atacama
On y retrouve beaucoup d'espèces de flamants rose, mouettes andine, renards, vicuñas, qui vivent ici et viennent manger, se reproduire dans ces petites oasis extrêmement riches en plancton.
Salar de Atacama - San Pedro de Atacama
Le désert d'Atacama est le désert de sel le plus sec de la planète, il s'étend sur 100km de long et 80km de large pour une superficie de 3 000km2, le troisième après ces voisins Uyuni en Bolivie (10 500km2) et Salinas Grandes en Argentine (6 000km2).
Laguna Cejar - Salar de Atacama
Laguna Cejar - Salar de Atacama
Le déserts de sel sont des anciens lacs qui se forment sous la forte évaporation du sol et des eaux de pluies. A Atacama comme dans le reste des autres salars, l'air y est très sec et l'altitude élevée. Je vous invite à lire l'article "Argentine - Salta, Cafayate et Salinas Grandes - Partie 1" pour connaitre l'histoire du salar de Salinas Grandes et sa splendide région. 
Vicuñas - San Pedro de Atacama
De ce salar, on extrait du lithium, élément chimique à la base de toutes les batteries aujourd'hui.Une ressource rare dont le désert possède 25% des réserves mondiales.
Le salar de Atacama fait partie du "Triangulo del litio", le "triangle du lithium" est une zone géographique entre le salar de Uyuni, celui de Salinas Grandes et d'Atacama, qui contient plus de 85% des ressources en lithium connues sur la planète. Un atout majeur pour ces pays qui en ont vraiment besoin, comme la Bolivie.


Lagunas Altiplanicas - San Pedro de Atacama
Nous nous baladons autour d'Atacama et découvrons de merveilleux paysages. Ici, perché à plus de 4 100m d'altitude, les "lagunas altiplanicas" de Miscanti et Miñiques qui font parti comme les lagunas Chaxa et Cejar de la réserve nationale "Los Flamencos".
Lagunas Altiplanicas - San Pedro de Atacama
Ces lagunes situées juste au dessous d'anciens volcans sont un refuge et une fontaine d'abondance pour toutes les espèces d'animaux, petits et grands oiseaux.



Geyser El Tatio
Un peu plus au Nord, à 90km d'Atacama se trouve les geysers du Tatio. C'est le plus grand site de geysers de l'hémisphère Sud et le 3 eme au monde avec près de 80 geysers actifs!
Geyser El Tatio
C'est à l'aube que nous arrivons en convoi de petites camionnettes de tourisme. Nous les fanatiques, nous sommes levés à 3h du matin et avons rouler pendant 2 bonnes heures sur des routes sablonneuses et cabossées comme jamais pour arriver au petit jour.
C'est le meilleur moment pour voir ces impressionnants panaches de fumées qui atteignent facilement plusieurs mètres de hauteurs. Et le spectacle est grandiose!
Geyser El Tatio
Nous voyons tout autour de nous ces cheminées de vapeurs qui crachent des petits à grands geysers d'eau chaude, le tout par à-coups saccadés sans réelle régularité. Il faut faire attention car l'eau qui y sort est bouillante et explosive. Une sensation étrange de peur de se brûler alors que la température affiché dans la petite cabane des gardes parc est de -4 degrés Celsius. Une température clémente comparer aux -20 habituels que nous dit notre guide. Grrrrrrrrr
Geyser El Tatio
Une nuit très courte, 2 heures de fortes vibrations sur route, une température négative et une altitude de plus de 4 200m me font découvrir ce paysage d'une façon assez particulière.

Comme dans un rêve, mon esprit n'est pas très clair. Un peu embrouillé, je me laisse porter par le "glou glou glou" des eaux bouillonnantes et ces montagnes de fumées qui me bercent au grès des vents. Mon esprit est là, apaisé...

Gaviotas Andinas - Geyser El Tatio
Tout autour de nous la nature est présente. Impressionnant tant ces paysages paraissent désertiques, glacials et coupé de toute vie. Mais elle est bien là, elle surpasse les extrêmes pour être plus belle...

Mon coup de cœur va pour les "Patos Puna", les "Sarcelles de la Puna", si beaux avec ce bec d'un bleu céleste. Ils se sont si bien adaptés aux hautes régions des Andes qu'on ne les retrouvent qu'entre 3 100 et 4 600m d'altitude.

Pato Puna - Ruta del Geyser El Tatio
Des "Foulques Cornues".

Tagua Cornuda - Ruta del Geyser El Tatio
Une espèce comme bien d'autres en danger d'extinction...
Tagua Cornuda - Ruta del Geyser El Tatio
Viscacha - Ruta del Geyser El Tatio
 Ici le "Viscacha". C'est un petit rongeur de la famille des Chinchillas. Il est très rapide et difficile à identifier tellement il se fond bien dans le paysage. Une autre preuve que la capacité d'adaptation de la nature en milieu extrême.
Iglesia de Machuca - Ruta del Geyser El Tatio
L'homme y parvient aussi en imitant la nature dans des couleurs aux contrastes splendides."Sau Geil" dirait notre ami allemande Julia!!!!
Julia y BenKa en Machuca - Ruta del Geyser El Tatio

Machuca - Ruta del Geyser El Tatio

Machuca - Ruta del Geyser El Tatio

Machuca - Ruta del Geyser El Tatio

Revenus de cette journée magnifique, nous avons décider de laisser de côté les excursions touristiques et nous sommes partis le lendemain à la conquête des "Pukara" et "Quebrada" en vélo dans une expédition bien sympathique!
Mirador desde el Pukará de Quitor - San Pedro de Atacama
Le vélo est un mode de transport que j'adore. Il permet de découvrir des paysages à un rythme propre, ni trop lent, ni trop rapide, il laisse le temps de saisir le moment, de s’arrêter et de prendre totale possession du paysage.
Mirador desde el Pukará de Quitor - San Pedro de Atacama
Mais il est aussi capable à la force des jambes de nous amener loin, d'en voir et de le mériter. C'est tellement exaltant et gratifiant d'arriver en haut de la montagne, colline, de marcher ou faire du vélo pendant des heures et d'avoir à la fin cette si belle récompense devant ses yeux.

On essaye de deviner en regardant depuis l'endroit où l'on est ce que pouvait être la vue, on essaye d'imaginer les sensations au sommet, le vent soufflera t-il? L'horizon sera lointain? Pourrais-je prendre une belle photo avec ma pancarte "Villecresnes"?
Mirador desde el Pukará de Quitor - San Pedro de Atacama
Cette journée fut magique, accompagné de Julia, Jason et sa copine Marie, BenKa et moi sommes partis dans une petite aventure. A la découverte des forteresses des anciennes civilisations d'Atacama et des canyons de la région.
Aventura en Bici - San Pedro de Atacama
Les rivières à traverser, des petits sommets à grimper et des vues superbes en plein milieu de la nature.
Aventura en Bici, Quebrada de Kari - San Pedro de Atacama
Comme la "Quebrada de Kari" qui est une multitude de tous petits canyons serpentants dans la vallée. Une balade sportive à vélo et tellement belle.
Aventura en Bici, Quebrada de Kari - San Pedro de Atacama

Aventura en Bici, Quebrada de Kari - San Pedro de Atacama
Aventura en Bici, Quebrada de Kari - San Pedro de Atacama
Et après une journée comme celle la, un super bon repas entre nouveaux amis!
Finalmente!!!!!
C'est finalement comme cela que nous quittons Atacama, sa région et le Chili sur une note d'amitié et de nature spectaculaire.
Calama
Nous rejoignons la ville de Calama pour une brève halte avant d'entrer en Bolivie.
Il faudra encore se lever tôt ce matin là pour prendre l'unique bus partant pour Uyuni en Bolivie. Julia avec qui nous nous sommes liés d'amitié sera de l'aventure. Le duo se transforme en trio pour un futur prometteur...


Frontera Chile Bolivia
Ce matin là, comme nous l'avions fait 5 jours auparavant pour l'Argentine, nous quittons le Chili pour la dernière fois. C'est avec regret que je quitte ce pays qui m'a tant donné et en premier lieu une mère et un grand-père aventurier.
Mon avis ne pouvait pas être subjectif sur le Chili car ce pays sans que je le connaisse coule dans mes veines depuis ma naissance. On me le compte, raconte depuis ma plus petite enfance.


Aujourd'hui je suis fier, d'avoir eu et saisi la chance de le découvrir, de l'explorer, d'être revenu sur les traces de ce grand-père aux milles métiers, d'avoir connu les villes où ma famille maternelle avait vécu et d'avoir pu comprendre et ressentir la beauté et l'Histoire de ce fier pays.

Aujourd'hui je quitte le Chili l'esprit léger car je sais que j'y retournerai!

Frontera Chile Bolivia, Bolivia llegamosssss!!!
Direction la Bolivie...
OaKV!!

vendredi 17 avril 2015

Argentine - Salta, Cachi, Humahuaca et Jujuy - Partie 2

Quand l'envie est trop forte, la nature si intense et belle, on succombe.
Notre périple Salteño ne devait durait que quelques jours, au maximum 2-3. Mais ici, au nord de l'Argentine, nous nous sommes vites aperçus de ses extraordinaires richesses naturelles.

Des lacs asséchés aux lits de sédiments, coquillages par milliard
, fossiles et minéraux devenus roche sous l'incroyable pression de ces plaques tectoniques qui se frictionnent et se fusionnent. Leur nom, les plaques de Nasca et Sud-Américaines. Elles sont à l'origine de ces extraordinaires Andes. Des paysages uniques que les vents et les pluies façonnent depuis des milliers d'années.
Sobre la ruta de Cachi
Comment ne pas succomber à cette beauté qui s'offre devant nous en restant encore, un jour de plus et pourquoi pas se dire la même chose le lendemain...


Sobre la ruta de Cachi
Ce matin là, nous avons pris les "Ruta 40" et "Ruta 33" pour visiter la région de Cachi et s'émerveiller encore plus.


Sobre la ruta de Cachi


Sobre la ruta de Cachi

Sobre la ruta de Cachi


Sobre la ruta de Cachi
Sur la route, les couleurs ainsi que les paysages fusent! Des montagnes rouges se gorgent de teintes de vert, de bleu, de jaune et même par moment de violet. Elles sont par ici envahies de cactus, par là d'autres, de buissons et toujours cette même couleur rougêatre. Nous arrivons finalement à la "Cuesta del Obispo".
Cuesta del Obispo - Sobre la ruta de Cachi
La "côte de l’évêque" doit son nom à l'évêque de Tucuman qui en 1622 du s'arrêter en plein milieu de son ascension et dormir sur place. Trop épuisé par la difficulté de la progression alors qu'il effectuait la route de Salta à Cachi. Et pour cause, la Cuesta del Obispo est une ascension de 20km d'un route tellement serpentueuse qu'elle rendrait malade les plus souples des reptiles.
Cuesta del Obispo - Sobre la ruta de Cachi
En voiture l'ascension est beaucoup plus simple mais le passage de 1 270 à 3 340 mètres d'altitude produit une sensation assez particulière surtout renforcée par les virages en épingles et courbes raides. Un très long moment pour certains...
Cuesta del Obispo - Sobre la ruta de Cachi
Au sommet, juste à côté de la "Piedra del Molino", la vue est surréaliste, une route creusée dans la montagne qui zigzague, se courbe au profil de la montagne et qui est difficile parfois à distinguer le parcours.

La "Pierre du Moulin" est cette pierre de granite qui était destinée à un des premiers moulins de Salta en 1671. Elle fut abandonnée ici au sommet quand la charrette qui l'a transporté se rompit sous le poids excessif de la pierre et d'une route cabossée. Le propriétaire décida de la laisser ici et jamais personne ne revient...

Cuesta del Obispo - Sobre la ruta de Cachi
Arrivés sur les hauteurs, l'Altiplano s'offre à nous. L'Altiplano est une plaine immense qui se situe au sommets des Andes. Large de plus de 1 500km, elle s'étend sur 4 pays dont l'Argentine, le Chili, la Bolivie et le Pérou. D'une altitude moyenne de 3 300m c'est la région habitée la plus haute du monde après celle du Tibet.
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Cette étendue aujourd'hui aride, peuplée de sommets chauves, de petits buissons, cactus et alpagas furent le site d'un ancien lac, qui donna naissance au lac Titicaca que nous connaissons aujourd'hui.

En continuant sur la route, on tombe sur le parc national "Los Cardones". Ici sur des centaines de mètres sans que le paysage ne change, ni l'altitude, le panorama se remplit soudainement de dizaines de cactus, "Los Cardones". Ils se dressent à perte de vue dans cette immense pleine.
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Ils sont endémiques de la région et les légendes raconte l'amour impossible d'une fille de chef Inca et de son jeune prétendant venus se réfugier dans la région. La belle Pasacana et le jeune Kehuailu menaient un amour contre la volonté du Chef. Avant l'opposition et la mise à mort des amoureux, ils s’échappèrent du village et partirent se réfugier sur les hauteurs de l'Altiplano suppliant la protection de la Pachamama (L'esprit de la Terre, la "Terre Mère").
La Pachamama demanda à
Kehuailu de couvrir le couple enlacé avec un poncho vert et ils se transformèrent lentement en cardon. Leur amour ainsi préservé pour l'éternité...
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
On raconte aussi que lors du printemps Pasacana se transforme en fleur pour observer la beauté des montagnes. "Siempre el amor es mas fuerte" dit la légende.
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Les Cardones, comme la Pachamana sont vénérés des civilisations passées comme présentes. Le cardon est une plante remarquable qui vit ici des centaines d'années, jusqu'à plus de 800 - 1 000 ans. Elle traverse les siècles dans ces régions très secs grâce à un métabolisme extraordinaire.
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Le cardon emmagasine des quantités incroyables d'eau, sa source vitale. Grâce à des fines racines superficielles qui récupère l'humidité et ses larges et profondes autres racines qui se rendent jusqu'aux eaux souterraines. Le cardon stocke toutes ses réserves d'eaux et grossit et rétrécit au fur et à mesure des périodes de sécheresses ou d'abondance. 
Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Les 8 à 10 premières années seront les plus critiques car Il ne poussera qu'à 5 cm de hauteur à terme et ne pourra pas emmagasiner assez d'eau pour résister à une forte sécheresse.
Puis après le cardon grandira d'un centimètre par an, en moyenne.
 

"Regardez devant vous et vous verrez le passé" nous dis un natif...
Une beauté en danger...

Parque Nacional de los Cardones - Sobre la ruta de Cachi
Après ce magnifique parc, l'appétit s'ouvre et comme les paysages, les plats sont aussi uniques et bonnnnnnnnnnnnnnn!!!! Un régal de grillades de viandes, soupes et plats typiquement "Quebradeño".
Chivito a la Parilla -  Cachi
Le "chivito a la parilla", comme le "locro" sont typiques de la région. L'un est un chevreau entier longuement cuit au feu de bois et l'autre une soupe de lentilles généralement accompagnée de morceaux de viandes de porc, bœuf, chevreau et des germes de mais. UN REGALLLLL!!!
Locro Casero -  Cachi

Un pur régal de viandes, soupes repas, tortillas au style "Quebradeño" que l'on pourrait traduire par "Montagnards".
Iglesia de  Cachi

Située à 2 280 mètres d'altitude, sur les bords du río Calchaquí, se trouve la ville de Cachi, de style coloniale avec des maisons blanches en argile, cette petite ville de 2 000 habitants abrite une des plus belles églises du pays.
L'église de Cachi est du 19 eme siècle et de style néogothique. Déclarée "Monumento Historico Nacional", certaines parties de sa structure sont en bois de cardon.



Parque Central -  Cachi
Cette journée s'achève comme elle avait commencé, par des paysages magiques, que demander de mieux...
Sobre la ruta de Cachi

Sobre la ruta de Cachi
Le lendemain, c'est reparti, nous revoici en route pour une autre journée à travers les paysages magiques! Cette fois-ci c'est en direction du nord et de la "Quebrada de Humahuaca", "Vallée de Humahuaca" que nous partîmes.

La Quebrada de Humahaca est une vallée qui s'étend du Nord au Sud, de Salta à la porte de la Bolivie. Elle fut déclarée en 2003 Patrimoine Culturel et Naturel de l'Humanité pour ses splendides paysages et villages qui s'y trouvent.

Quebrada de Humahuaca
En route vers le premier: Purmamarca. Ce petit village est vraiment sympa, beaucoup de touristes s'y retrouvent pour visiter le marché en plein milieu de la ville. On y retrouve plein d’artisans, tapisseries faites à la main, sculpteurs sur bois de cardon, vendeurs de feuilles de coca, petits souvenirs en terre cuites et autres. Une ambiance agitée et bonne enfant s'y retrouve sur cette place entourée de cafés, tout petit bâtiments officiels (la plus petite mairie d'Argentine aux dires des locaux) et la fameuse église consacrée à Santa Rosa de Lima construite en 1648.
La renommée de la ville est aussi due aux "Cerro de los siete colores", La montagne aux sept couleurs" qui se trouve juste derrière à quelques dizaines de mètres
de la place principale.
Moyennant une petite compensation pour "aider la ville", on peut grimper au petit belvédère pour être totalement en face du cerro et en prendre plein possession...

Mercado de Purmarmarca
D'un village à un autre nous découvrons des histoires, des personnes, des artisans, des églises... Ici le Temple de la Santa Cruz y San Francisco de Paula, une superbe église avec des murs en adobe (terre et bois) de plus de 1 mètre d'épaisseur, classée elle aussi monument historique. Petite particularité est que sa tour se trouve séparée du reste de l'église. La toute petite église fortement influencée par les jésuites contient beaucoup d’œuvres de valeur comme le portrait de "Ignace de Loyola" fondateur des jésuites.

(Je vous invite à lire les articles sur "Le dominion jésuite" et la partie "Cordoba" de l'article "De Mendoza à Buenos Aires" pour connaître plus l'histoire des jésuites).

Templo de la Santa Cruz y San Francisco de Paula - Uquia
Après Uquia et son temple, direction Humahuaca, la ville de la célèbre quebrada.
Mirador de Humahuaca

La "Ville des couleurs" doit son nom au peuple indien des "Omaguacas", une ancienne ethnie indigène de la région.

Monumento a la Independencia - Humahuaca
Humahuaca est accroché à ses valeurs traditionnels, tout en n'oubliant pas sont passé colonial, qui donne à cette ville une beauté culturelle et un mélange assez particulier.
Iglesia nuestra senoria de la Candelaria (al fondo) - Humahuaca
Du monument à la gloire de l'Indépendance au palais national de style andalou, en passant par le marché ancestral, la ville joue sur tous les thèmes et styles culturels.
Cactus - Humahuaca
Cactus - Humahuaca


Palacio Municipal - Humahuaca
Humahuaca est riche de tous ces mélanges, cette ville au milieu de la valle de Humahuaca n'en oublie jamais ses racines et ses croyances.

Celebracion a la Madre Tierra - Humahuaca
La vallée de Humahuaca regorge de vestiges aussi comme le "Pulcarà", forteresse et temple religieux construits par les "Omaguacas". Une des plus vielles et importante civilisation préhistorique de la région de Humahuaca. La forteresse daterait du 12 eme siècle.
Pulcarà de Tilcara
Finissant cette merveilleuse journée, nous arrivons à San Salvador de Jujuy, la grosse ville de la région. Un look totalement différents de nos petits villages. La ville fondée en 1593 s'est vite enrichie grâce au passage des marchandises et des minerais comme l'argent. "La ruta de la plata".

Plaza General Belgrano - San Salvador de Jujuy
Jujuy était une place importante sur la route entre l'incroyable et dangereuse mine d'argent de Potosi, actuellement en Bolivie (dont je parlerais dans un futur article) et le port de Buenos Aires en Argentine. 
Jujuy tenu une place importante dans l'histoire car c'est un des premiers bastions de la Guerre d'Indépendance dès 1810. Et c'est de cette ville qu'est parti le Général Manuel Belgrano en 1812 pour libérer des espagnols le nouveau contient.
Casa de Gobierno - San Salvador de Jujuy
A la manière "Salteña", nous terminons cette longue et intense journée. Les salteños se rassemble dans des petits restaurants le soir venu pour se retrouver entre amis et chanter leur histoires. Accompagné d'une guitare et de bières, des petits groupes se forment et ils chantent.
Ils chantent leur fierté, l'amour qu'ils portent à cette région, leurs tristesses, leurs joies, leurs histoires, leur culture, leurs rêves, leur vie, ils chantent jusqu'au bout du petit matin dans une douce mélancolie...

Chanteurs et guitaristes, La Casa del Molino - Salta

Les amis, La Casa del Molino - Salta


Les amis, La Casa del Molino - Salta
Voila il est maintenant temps de quitter l'Argentine. Une dernière fois, de saluer nos amis Pri et Agus et tous les autres qui nous ont fait découvrir leur si beau pays et si belles régions.
Pri, Agus, BenKa, yo y "Comete" el Gato - Salta

Lago Embalse Cabra Corral

Amigos - Lago Embalse Cabra Corral

Salinas Grandes
Cette région est magnifique, une des plus riches par sa nature si magistrale, la bonté et l'accueil des gens et la merveille des plats. Salta et sa région nous ont transporté comme jamais aucune autre région ne l'avait fait. Tout est dans les photos, que dire de plus...

Ciao Argentina, Nos Vemos!