lundi 28 juillet 2014

Chili - Mes Racines - Concepcion


Concepcion nous y voilà!
Nous n'avons passé que 2 jours ici, mais ce fut 2 jours intenses et remplis d'émotions!
"Fraichement" entrés depuis 1 semaine dans ce pays, nous avions commencé notre visite du Chili par la partie Sud et le fascinant archipel de Chiloé. A présent nous remontions vers le Nord et il me tardait de connaître Concepcion...

Concepcion est le 1er des 3 articles Chilien qui parlera des villes et de leurs intérêts mais aussi de l'histoire et le lien qu'ont ces villes avec ma famille. De l'arrivée de mon grand-père à Santiago en 1949, au départ vers la France depuis Quilpué en 1965, en passant par la naissance de ma mère à Concepcion en 1956, le Chili tient une grande place dans le coeur de notre famille et du mien aussi. Partir à la découverte de l'Amérique Latine était aussi partir à la découverte de mes racines chiliennes. Dans les 3 prochains articles, je vous raconterais notre aventure à travers la découverte de ces villes et j'essayerais de vous faire partager au mieux la recherche de mes racines qui m'emmèneras dans pas mal de villes à travers ce merveilleux pays...


Prêt? Alors en route pour le 1er article et Concepcion! ;-)


Ronda de la Unidad, Universidad de Concepcion
Concepcion est la deuxième agglomération du Chili. Elle fut fondée en 1550 par Pedro de Valdivia célèbre conquistador espagnol. Cette ville n'a pas de grande particularité historique, ni visuelle, il y a bien la 1ere université privée du pays, mais à part cela la ville n'a pas d'autres grands attraits. Sauf que c'est l'endroit où ma mère est née. Cette ville en devenait donc cruciale pour moi dans ce voyage...


Arco de la Medicina, Universidad de Concepcion
L'histoire de ma mère commence ici en janvier 1956. Une des raisons de ce voyage était de partir à la rencontre de nouveaux pays mais aussi à la découverte du Chili et à la recherche de mes racines. Je devais visiter cette ville pour connaître un peu plus l'origine de ma famille, connaître le lieu de naissance de ma mère était le point de départ de la découverte de mes racines...
Ma mère ne ne souvenait pas beaucoup de Concepcion, pour cause, elle n'avait que vécu ses 2 premières années dans cette ville, elle me disait :
"De Concepcion, je n'ai aucun souvenir car j'étais bébé, mais l'abuelito raconte que sa pâtisserie était sur un place et que beaucoup d'étudiants venaient manger ses esquimaux sur la place de l'indépendance".
En lui posant la question du lieu de sa naissance, elle me répondait qu'elle ne savait pas non plus et que "l'abuelito" ne se souvenait que d'une clinique sur les hauteurs de Concepcion.

C'est avec ce peu d'informations que je commençais mes recherches en ce premier jour. De l'office du tourisme à la bibliothèque municipale je demandais si les personnes savaient où se trouver cette fameuse clinique et la place de l'indépendance.

Plaza de la Independancia
Renommée la "Plaza de Armas" il y a quelques années, j'ai vite trouvé l'ancienne "Plaza de la Independancia" grâce aux informations de l'office tu tourisme. J'y étais enfin!
Je me trouvais à l'endroit où mon grand-père avait ouvert sa pâtisserie après être arrivé et avoir travaillé à Santiago. Je contemplais lentement chaque partie de cette place, me demandant comment était la vie à l'époque? où était sa pâtisserie? Comment était sa vie à l'approche d'un 3 eme enfant?

J'avais espoir en me rendant à la bibliothèque municipale de trouver des informations car cette place me paraissait importante. Expliquant mon cas à la bibliothécaire, cette superbe dame au grand sourire me donna pleins de livres. J'avais enfin des photos d'époques et je commençais à comprendre l'histoire de la ville et découvrir à quoi pouvait ressembler cette fameuse place dans les années 50. J'étais plongé dans le passé!

La "Plaza de la Independancia" est la place où fut solennellement déclarée l'indépendance chilienne face à l'impérialisme espagnol en 1818. Je remontais le temps...
Recherches à la bibliothèque
Cette première journée se terminait sur une intensité suprême! J'avais trouvé la place où travaillait mon grand-père et je prenais une glace en son honneur. Mais il me manquait encore tout sur ma mère. Sur les conseils de pas mal de personnes j'allais me rendre le lendemain au "Registro Civico" pour tenter d'avoir des informations.
Registre des naissances 1956
Concepcion est une ville qui à de nombreuses fois fut touchée par des violents tremblements de terres et ras de marées, 1939, 1960, 2010. Ils sont parmi les plus violents au monde, celui de 2010 culmina à 8.8 sur l’échelle de Richter. Pour donner un exemple le séisme en Haïti de 2010 était de 7.2 sur la même échelle.
La région est réputée très sismiques et moi j'avais peu de chance de trouver des informations qui remontées à presque 60 ans et 2 tremblements et autres catastrophes! Mais au matin de ce deuxième jour, je partais conquérant, avec l'espoir de trouver le plus d'informations sur ma mère. J'étais déterminé, j'avais traversé l'océan et fait plus de 20 000 km pour découvrir cette ville et connaître l'histoire de ma mère, j'avais l'impression que rien ne pouvait plus m'arrêter.

Je suis alors rentré au registre civil, un numéro en main, ne sachant pas combien de temps j'allais attendre, mais j'étais prêt à attendre et j'avais au besoin dans ma clé USB pleins de documents justificatifs à ma demande. 

Il n'a pas fallu longtemps pour que je sois reçu dans ce petit cubicule. Cette dame un peu surpris par la visite d'un étranger dans son office me regarda et me demanda en quoi elle pouvait bien m'aider. Un peu stressé et dans un espagnol bégayant, je raconta mon histoire.

"Hola, me llamo Bruno, soy frances. Mi mama nacio acqui en el ano 1956 y estoy buscando informacionnes sobre ella. Usted puede ayudar me?"

Elle comprit mon émotion dans ma requête et avec un grand sourire s'empressa de me répondre qu'avec un grand plaisir elle m'aiderait dans cette recherche.
Je ne savais à quoi m'attendre, ma demande serait-elle compliquée? il semblait que non d'après ses propos, j'étais rassuré.

Elle me demanda alors qu'elle était son nom de famille à la naissance, ce que je m’empressais de répondre "Glorieux". Mais au bout de 5 longues minutes, elle ne trouva rien dans son système! Je ne savais plus quoi faire, tous mes espoirs étaient anéantis dans la recherche de mes racines. Si je ne trouvais pas d'informations ici, je n'en trouverais pas ailleurs.

C'est à ce moment qu'elle se leva, me regarda voyant mon désespoir et me dit qu'elle allait revenir avec "el livro de nacimiento del ano 1956". Le livre des naissances de 1956! Un livre!  


Plusieurs minutes après, elle revint avec ce livre vétuste, arrangé de tous les côtés, mon espoir renaissait. Mais au bout de plusieurs minutes, elle ne voyait pas le nom de famille... Je devenais fou et me questionnais si ma mère était vraiment née ici, des choses folles me passait à travers la tête, manipulation du gouvernement chilien, mon grand-père avait-il était un pâtissier ou une sorte d'agent secret envoyé par la France en période de guerre froide? Et moi alors je venais d'où? Oui des choses folles me passaient par la tête...
Livre des naissances 1956, je t'ai trouvé Maman!!
Ma fertile imagination s’arrêta quand elle me proposa de regarder dans le livre si je voulais vérifier et qu'au bout de la 4 eme ligne, mes yeux et mon doigt s’arrêtèrent sur le nom de famille "Glorieux Loyola"! J'avais enfin trouvé ma mère! Quel bonheur et quel soulagement de voir son nom écrit sur cette page! Je ne savais pas qu'au Chili le nom de famille se compose de celui du père et de celui de la mère. Voilà ce qui avait expliqué toutes ces recherches sans résultat...
Mais j'avais enfin retrouvé le lieux de naissance de ma mère et une photocopie complète de toutes ses autres informations m'avait été donné avec gentillesse par cette dame et l'accord de son chef, car sinon il m'aurait fallu attendre 2 jours supplémentaires, pour normalement récupérer ce genre de document complet. 


Merci au Chili d'avoir une infrastructure aussi efficace! Je t'avais enfin trouvé maman!! J'avais beaucoup plus d'informations que je pensais en avoir et ironie de l'histoire j'avais trouvé la veille la clinique où tu étais née et j'étais déjà passé dans la rue où la famille allait t'accueillir avec amour!
Sanatorio Aleman, lieu de naissance de ma mère
Le "Sanatario Aleman" a bien changé depuis 1956 et ta naissance. Rénové après le tremblement de terre de 2010, il ne ressemble plus du tout à la clinique que tu as vu le jour. Les informations étant gardées "seulement" 20 ans me disant les différents services d'administration de la clinique, je n'avais que devant moi une clinique moderne sans photos du passé. Mais j'étais heureux d'être aller au bout de mes recherches et d'avoir réussi! La ténacité chilienne coule toujours en moi! ;-)
A dentro del Gobierno Regional

Bandeira Chilena
La fin de cette deuxième journée était magnifique. Je marchais dans les rues de Concepcion en rêvant du passé, me disant que mon grand-père avait pu passer dans cette rue avec son gros camions pour apporter une pièce montée pour un mariage ou là dans cette autre rue pour s'approvisionner en farine, beurre et autre produits pour sa pâtisserie. Que ma grand-mère avait pu entrer dans cette vieille boutique pour acheter une robe, des chaussures ou peut-être un vêtement de bébé pour sa nouvelle fille...

J'avais accompli ma quête et je ressortais avec des informations que je ne m'attendais pas. Comme avoir comme le nom complet de ma grand-mère que je connaissais pas "Aurora del Carmen Loyola y Zuñiga", son âge à la naissance de ma mère et surtout l'adresse où ils vivaient, au "492 Cervante".

Comme une "cerise sur le gâteau", je ne pouvais que rechercher cette adresse. Le vaste plan de ville que j'avais n'indiquait aucune rue au nom de Cervante. Mais où était-ce? Je décidais alors de retourner dans notre auberge pour pour regarder sur internet. J'espérais que cette adresse soit proche d'où nous résidions et que le nom existe encore, presque 60 après...
Au 492 Cervante, 58 ans plus tard...
Le destin avait décidé de m'ouvrir ses portes cette journée là et je trouva l'adresse qui comme par "logique Glorieux" était à un bloc de la place de l'indépendance et de sa pâtisserie. Une petite impasse en plein centre ville et où j'étais déjà passé la veille. Incroyable! J'étais passé juste devant le lieu d'habitation de ma famille sans le savoir, admirant ces vielles maisons classiques je ne me rendais pas compte qu'une partie de mon histoire était écrite dans ces murs...
Au 492 Cervantes, 58 ans plus tard...
Reconverti en pharmacie et bureaux de travail mais toujours présente, j'ai tiré ma révérence sur cette bâtisse et sur Concepcion une dernière fois cette nuit là.
Les yeux remplis d'émotions je racontais mes aventures, mon enquête à ma mère, qui faisait le biais avec mon grand-père et tout le reste de la famille. La fête des mères approchait et cela en devenait un beau cadeau...


Comme j'allais le comprendre dans la suite de mes recherches à Santiago et Valparaiso, la quête de mes origines passées allaient me rapprochait de ma famille.
Ce soir je prenais la route pour Santiago et Valparaiso le cœur rempli de bonheur et mon être était fier de mes origines...

lundi 21 juillet 2014

Chili - Chiloé et Pucon


Bienvenue au Chili!!
Depuis Villa La Angostura en Argentine, nous avons traversé la Cordillère des Andes pour se retrouver une seconde fois au Chili. Mais cette fois-ci était celle que j'attendais!

Depuis tout petit, on me racontait le Chili, le pays où mon grand-père français avait rêvé d'un avenir et où ma mère était née et avait quitté à l'âge de 9 ans. Ce pays m'intriguait.


J'en écoutais les histoires aux diners de famille en rêvant avec mes yeux d'enfants. Les récits de Florimond, mon grand-père, petit, trapu et au caractère bien trempé m'entraînaient dans une imagination prolifique. 

Il ne raconte pas souvent son passé et il quand il le fait il faut lui décrocher chaque mot, mais des fois pour je ne sais quelle raison, une atmosphère, ses filles autour de lui l'amadouant, il se plonge dans son passé et l'histoire intacte malgré ses 90 ans ressurgit...

Il nous disait " Le Chili avait 20 ans d'avance sur la France à cette époque là", "Je suis parti au Chili pour travailler en tant que chef-pâtissier dans un grand hôtel en face de la maison présidentielle à Santiago", "Depuis Santiago, on voit des montagnes aux neiges éternelles dont l'Aconcagua qui culmine à presque 7 000 m", "J'ai rencontré "l'Abuelita", nous avons eu des enfants, j'ai ouvert ma pâtisserie, j'ai fabriqué les 1er esquimaux au Chili, je faisais des pièces montées pour toutes sortes occasions" ou bien encore "Nous avons vu le Général de Gaulle en 62 lors de sa visite à Valparaiso et avons été invités à la table du capitaine de la frégate "Le Jeanne-d'Arc", un dîner somptueux"...

Chef-pâtissier dans un hôtel de luxe,  maison présidentielle, neiges éternelles, l'Aconcagua, sa propre pâtisserie, le Général de Gaulle, ... Des récits qui raisonnaient comme par magie dans ma tête. 

Mon "gronchon" de grand-père en face de moi avait traversé l'océan dans les années 50, appris l'espagnol, travaillé pour les plus grands, fondé sa famille à l'autre bout du monde et il était simplement là en face de moi, buvant un peu de maté en lisant son journal avec ses grosses lunettes noirs, assis sur une chaise qui avait bien besoin d'être réparée... 
Savourant sa retraite avec le faible solde d’artisan qu'il touchait, il paraissait tellement normal et pourtant...
Il ne fallait pas plus dans la tête d'un enfant comme moi, pour m'imaginer ces immenses montagnes, le Chili, les Amériques... Il m'avait insuffler un peu de ses rêves...


En descendant le côté chilien de la Cordillère ce jour là, une joie s'empara de moi. J'allais enfin découvrir le pays que l'on me comptait. Comment ne pas être heureux! Un bonheur immense d'être là, de réaliser mon rêve, celui de revenir sur les racines de ma famille et d'enfin toucher de mes mains les histoires que l'on me racontait en famille où avant de m'endormir...

J'y étais enfin...

Fuerte San Antonio - Ancud, Chiloé
Traversant la Cordillère nous sommes descendus vers le Sud, passant par Puertto Montt, nous sommes finalement arrivés à Ancud, sur l'archipel de Chiloé, notre 1ere destination. C'est ici que j'ai commencé à découvrir ce pays.

Le Chili est un pays vaste, vaste en longueur mais court en largeur. Il s'étire sur 4 300 km du Nord au Sud pour une largeur allant de 90 à 440 km. Cette mince bande est considérée par les Chiliens comme un écosystème unique et propre à l'Amérique du Sud. Séparé au Nord par le désert d'Atacama, la Terre de Feu au Sud, la Cordillère des Andes à l'Est et l'Océan Pacifique à l'Ouest, ces séparations naturelles permettant au Chili d'avoir une multitudes de climats, faune et flore différentes.

Avec l'Argentine et le Brésil, le Chili fait partie des pays dont la culture européenne est la plus affirmée. De tout temps et même après l'indépendance de ces pays, l'influence européenne s'est toujours fait sentir. Quand la France se tournait vers l'Argentine et Buenos Aires, l'Angleterre était du côté du Chili et Santiago. Un jeu de pouvoir qui ne se "jouait" plus avec armes...

Iglesia San Francisco - Ancud, Chiloé
En outre, c'est aussi un des pays les plus développé et le moins corrompu d'Amérique du Sud. Les Chiliens à la vue de leur Histoire sont devenus un peuple solidaire, intègre, fier et méfiant envers les autorités et toutes sources de pouvoir. 

Ces caractéristiques viennent de leur isolement et mélange de culture avec les tribus natives, comme les "Mapuches" célèbres pour leur courage, résistance envers et contre tout. D'ailleurs les Mapuches n'ont jamais étaient conquis par n'importe quel peuple, Incas ou Conquistadors compris.
Je pense simplement qu'ils ne veulent pas sombrer une nouvelle fois dans les travers de leur Histoire et veillent à ce que leur pays reste le moins corrompu.

Museo de los Amigos de las Iglesias de Chiloé - Ancud, Chiloé
Nous avons commencé notre découverte du Chili par l'Archipel de Chiloé dont la culture Mapuche et ses légendes prédomines.
Museo de los Amigos de las Iglesias de Chiloé - Ancud, Chiloé
L'Archipel de Chiloé se trouve dans la partie Sud du Chili, elle se caractérise par une grande île et une série de petites îles et îlots. D'une température quasi similaire en été comme en hiver, l'archipel possède un climat océanique, frais, brumeux et humide, propice aux mythes et légendes.
Puerto - Ancud, Chiloé
A peine arrivés à Ancud, nous avons visité le musée régional et le directeur du musée nous a tout de suite plongé dans les mythes locaux, un moment surprenant.

Voici une des nombreuses légendes sur Chiloé qu'il nous compta :
"Il y a des milliers d'années, la légende raconte qu'à l'origine Chiloé n'était pas une île, elle faisait partie intégrante du continent. 

Mais un jour la divinité de l'eau "Cai-Cai Vilù" le serpent de mer apparut et ordonna que le niveau de la mer monte, inondant tout sur son passage et causant la destruction de toute faune, flore et être humain sur son passage. C'est alors qu'apparut à son tour "Ten-Ten Vilù" le serpent et divinité protectrice de la terre. Il défia "Cai-Cai Vilù" et ainsi une très longue bataille commença. 
Chacun voulant protéger les êtres vivants de leur royaume, les eaux montaient et descendaient sous le coup de chaque victoire d'une divinité. La longue et égale lutte des deux esprits prit fin lorsque "Ten-Ten Vilù" vaincu. Mais il ne réussit jamais à redonner l'état d'origine de la région, Chiloé resta donc un archipel."
Museo Regional - Ancud, Chiloé
Les villes de Chiloé sont riches en légendes et patrimoine. Nous avons pu admirer des maisons colorées un peu partout, des maisons sur pilotis, des ports de pêcheurs avec des bateaux magnifiques et surtout des églises en bois témoignant d'un christianisme fort, implanté par les jésuites au 18 eme siècle.
Routes des églises - Achao, Chiloé
D'Ancud à Castro, nous avons suivi la route des églises dont 16 sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Iglesia San Francisco - Castro, Chiloé
Construites entre le 17 eme et 18 eme siècle, alors que l'archipel  de Chiloé est encore sous possession espagnole, ces églises représentent la fusion entre la culture européenne des jésuite et les traditions et techniques de construction des populations locales. Un style architectural unique en Amérique qui diffère complètement des constructions espagnols. 

Sans clous, sans vis, mais seulement en concevant un système de différents enchevêtrement ingénieux, les églises "chilotes" furent entièrement bâties en bois local, sans visseries, recouvertes de bardeaux de bois et conçues pour résister au climat pluvieux et venteux de la région.
Palafitos dans la baie - Castro, Chiloé
Ces églises montrent l'extraordinaire richesse de Chiloé, de leur parfaite intégration dans l’environnement et dans les valeurs spirituelles des communautés locales. Ceci témoigne d'un mélange culturel réussit entre les cultures, les traditions des peuples européens et natifs.
Iglesia de Nercon - Castro, Chiloé
Iglesia de Nercon - Castro, Chiloé
Une voûte en forme de cale de bateau, le peuple de Chiloé puisse sont inspiration dans ses traditions de pêcheurs aussi.
Iglesia de Nercon - Castro, Chiloé

Iglesia de Nercon - Castro, Chiloé
Iglesia de Dalcahue en rénovation - Dalcahue, Chiloé
Iglesia de Dalcahue en rénovation - Dalcahue, Chiloé
L'archipel de Chiloé reste un important lieu de pêche et on y construit toujours des bateaux en bois. Il n'y a qu'a se promener dans les rues de chaque ville pour comprendre l'importance l'eau et de la pêche dans la culture chilote.
Port de pêcheurs - Dalcahue, Chiloé
Port de pêcheurs - Dalcahue, Chiloé
Les produits de la mer sont très présent, comme ceux de la terre, ce qui donne des plats "Terre-Mer" impressionnants comme le "curanto". Mélange de fruits de mer, viandes, légumes et épices que l'on recouvre de feuilles de nalca (énorme feuilles de fougères) et que l'on fait cuire dans un trou creusé dans la terre et en y déposant des pierres plates chauffées.
Moules séchées aux légumes - Castro, Chiloé
Un goût de Polynésie non?...
C'est une préparation longue qui ne se fait que pour certaines occasions et je n'ai pas eu la chance de goûter mais je me suis rabattu sur les moules géantes séchées que j'ai cuisiné avec des légumes à la vapeur. Un régal!!!

Rue - Dalcahue, Chiloé
Pescador - Dalcahue, Chiloé
Port de pêcheurs - Dalcahue, Chiloé
En route vers les églises patrimoine - Dalcahue, Chiloé
Vue sur la cordillère des Andes - Achao, Chiloé
Iglesia Achao - Achao, Chiloé
Bardeaux de bois - Achao, Chiloé
Nous avons quitté ce lieux de légendes pour remonter vers le Nord. Après la mer et l'archipel de Chiloé, nous avons changé totalement de sujet avec l'intérieur des terres, les montagnes et la ville de Pucon.

Située au bord d'un lac et à côté du fameux volcan Villarica, Pucon est une des plus grandes station balnéaire du Chili. C'est la capitale chilienne du "tourisme-aventure". Elle possède de nombreuses attractions pour les fous de nature, comme du ski, de la randonnées dans les parcs, l'ascension du Villarica et de nombreuses sources thermales. Un petit paradis raisonnablement accessible en "hors-saison" ;-) !

Baie aux canards - Pucon
Nous sommes restés quelques jours ici et j'ai tout de suite aimé le côté nature et bien sûr les randos en forêt dans le parc Huerquehue! Une bonne expérience physique et boueuse! Hein BenKa, la boue!!

Parque Nacional Huerquehue - Pucon
Parque Nacional Huerquehue - Pucon

Parque Nacional Huerquehue - Pucon

Parque Nacional Huerquehue - Pucon
Pas mal de boue mais des paysages magiques, au plus près de la nature!
Parque Nacional Huerquehue - Pucon

Parque Nacional Huerquehue - Pucon
Le parc de Huerquehue possède de nombreux lacs et une végétation importante de conifères, dont les impressionnants Araucaria. Arbre national du Chili, parfois appelé "au désespoir des singes". Je vous laisse devinez pourquoi. ;-)
Araucaria, Parque Nacional Huerquehue - Pucon
Ces arbres sont géants, ils peuvent atteindre les 50 mètres et dépassent souvent les 1 000 ans... Ils sont magnifiques avec leur bois brun-jaunâtres.
Parque Nacional Huerquehue - Pucon
Bééééééé, Parque Nacional Huerquehue - Pucon
La nature est au rendez-vous dans cette région et tout le temps une nouvelle surprise nous attendait.
Ojos del Caburga - Pucon
Comme "l'Ojos del Caburga" qui sont des puits d'eau d'une eau "bleue électrique" provenant de tunnels naturels souterrains des lacs de la régions. Magique!
Ojos del Caburga - Pucon

Les Amis - Pucon
Entre thermes, lacs, cascades et randos dans les parcs nous avons rencontrés de supers amis à Pucon! Cette ville est un petit paradis pour les amoureux de la nature et les petites lectures du "Guia de Terreno" faisaient en sorte de rendre ces paysages plus magiques...

J'ai vraiment était surpris par cette entrée en matière dans un Chili que je ne connaissais pas. Je n'avais aucune attente et idée de ce que j'allais découvrir dans cette région. C'est peu être pour cela que je l'ai autant aimée. Ces paysages, ces cultures, sa nourriture et ses légendes m'ont emportés dans des moments forts et beaux!

Maintenant nous remontons le Chili, direction Concepcion, ville de naissance de ma mère. Qu'allais-je y trouver? Que voulais-je trouver? Je m'étais pas rendu compte que j'y étais déjà...